POURQUOI CE BLOG ?

Ce blog est destiné à donner un avis sur des films récents. Cela permet de partager une passion commune que l'on n'a parfois pas le temps de faire à cause de nos emplois du temps (sur)chargés.

La crise sanitaire ayant eu raison des cinémas et des programmations, des films un peu antérieurs à 2020 peuvent être évoqués dans l'actualité.

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Wilfrid RENAUD

lundi 7 novembre 2016

WE ARE WHAT WE ARE

Article de Wilfrid RENAUD
Les Parker sont connus dans le village pour leur grande discrétion. Derrière les portes closes de leur maison, le patriarche, Franck, dirige sa famille avec rigueur et fermeté. Après le décès brutal de leur mère, Iris et Rose, les deux adolescentes, vont devoir s'occuper de leur jeune frère Rory. Elles se retrouvent avec de nouvelles responsabilités et n'ont d'autre choix que de s'y soumettre, sous l'autorité écrasante de leur père, déterminé à perpétuer une coutume ancestrale à tout prix.
Une tempête torrentielle s'abat sur la région, les fleuves débordent. Le Docteur Barrow, dont la fille a mystérieusement disparu, il y a des années, commence à découvrir des indices qui le rapproche du terrible secret des Parker…


Le film date de 2014 et est disponible en DVD et sur les chaînes câblées mais méritait à mon sens un éclairage plus important. Remake du film mexicain "ne nous jugez pas" de Jorge Michel Grau, la réalisation de Jim Mickle se distingue par son atmosphère oppressante et son apparente normalité d'une famille très pieuse. Le "secret" est dévoilé assez tôt, depuis que leur ancestrale famille s'est installée sur ces terres au temps des premières colonies, elle a survécut en pratiquant le cannibalisme, persuadée que c'est Dieu qui leur dicte cette pratique.

Les personnages sont campés dès le départ, le père (excellent Bill Sage), isolé dans un mutisme qui ne se libère qu'en présence de ses enfants est plus craint que respecté et on soupçonne avec un certain malaise le feu sous la glace. Le jeune Rory (Jack Gore, si c'est pas prédestiné ça) n'est pas encore conscient de ce qu'ils font, persuadé que les victimes enchaînées dans la cave sont de méchants monstres. Il incarne l'innocence pas encore pervertie. Et  les deux adolescentes au visage d'ange sont en proie à des conflits intérieurs, partagées entre l'envie d'être normales et la peur que leur inspire leur patriarche. Leur jeu transpire la souffrance de ce qu'elles sont et de ce qu'elles redoutent avec une justesse de ton effrayante.





C'est avec la mort de leur mère que l'étau se resserre inexorablement sur la vérité par le biais du docteur local, interprété par l'excellent Michaël Parks, qui soupçonne quelque chose au moment de son autopsie. Film d'ambiance au rythme lent, le cannibalisme est traité sans voyeurisme excessif, conférant une dignité et sobriété à l'ensemble de l’œuvre jusqu'à la scène finale, véritable repas de fauves où les jeunes filles vont se libérer de l'emprise du père avec un certain...mordant.
Délicieusement immoral, terriblement effrayant de réalisme où l'horreur se cache derrière d'innocentes têtes aux cheveux blonds qui vont voyager à travers le monde, libérées de toutes entraves. Tremblez, pauvres mortels.


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