POURQUOI CE BLOG ?

Ce blog est destiné à donner un avis sur des films récents. Cela permet de partager une passion commune que l'on n'a parfois pas le temps de faire à cause de nos emplois du temps (sur)chargés.

La crise sanitaire ayant eu raison des cinémas et des programmations, des films un peu antérieurs à 2020 peuvent être évoqués dans l'actualité.

Bonne visite
Wilfrid RENAUD

dimanche 24 juin 2012

ANONYMOUS

Un maitre de conférence vient conter une histoire singulière dans un grand théâtre New-yorkais. Les acteurs se préparent en coulisses, l'agitation est tendue, ambiguë. L'histoire remet en cause la paternité du plus grands des dramaturges : voici le récit d'Edward De Vere, 17ème Comte d'Oxford, qui s’avère être l'auteur de toutes les pièces de William Shakespeare, car en ces temps de royauté, les nobles n'avaient pas le droit d'écrire des textes ou de publier un livre. Pas de doute...on nous a joué la comédie.

Article de Wilfrid RENAUD : Un film inattendu, à l'histoire passionnante quand on voit encore la répercussion qu'ont les œuvres de Shakespeare dans notre monde contemporain. Le film est d'autant plus original qu'il est réalisé par Roland Emmerich, le maitre catastrophe tous azimut de "2012" et "Indépendance Day". Ici pas d'extra-terrestres qui débarquent pendant une répétition du Roi Lear, ni de tsunami au 3ème acte d'Othello.


Bien au contraire, une reconstitution somptueuse de Londres au 16ème siècle pour conter une histoire, sujette à une polémique depuis 1920. Dans un ouvrage du début du 20éme siècle, J. Thomas Looney a développé une théorie sur la paternité de l'oeuvre de Shakespeare, le film reprend cette thématique en faisant du dramaturge un personnage secondaire.
Celui-ci dans le film est présenté comme un coureur de jupons, quasi analphabète, sachant à peine lire son texte (il était quand même comédien), manquant d'élocution poétique et signant remarquablement d'une écriture hésitante des textes dont il est nullement l'auteur.
Le making-of porte aussi son lot de surprises quand on apprend que ses filles étaient aussi peu érudites que lui,et on se pose beaucoup de questions sur "l'auteur" des splendides vers de Roméo et Juliette.

Le comte Edward de Vere, homme instruit et grand voyageur ayant séjourné à Venise, (certaines pièces du Maitre se passent en Italie), serait donc le véritable créateur d'une œuvre théâtrale qui allait traverser les siècles. Mais les nobles n'avaient pas le droit à la poésie à cette époque et un prête-nom lui fut nécessaire pour mener à bien ses textes.
Pour la gloire ? Non, il s'en soucie comme de son premier poil sur le menton. Là où le film va plus loin, c'est que ses pièces sont censées interpeller les foules, mettre le peuple dans sa poche avec des comédies romantiques et dénoncer certains travers et actes sans scrupules à la cour royale, avec des drames princiers.

Sa cible ? William Cécil, ministre de la Reine Elizabeth, qui est son beau-père auquel il est lié bien malgré lui. L'histoire va encore plus loin quand le scénario lui prête une liaison dans sa jeunesse, avec la Reine et qu'un enfant bâtard est caché pour éviter qu'il revendique, plus tard, un trône en proie à toutes les ambitions.

Si vous avez vu l'intégrale de la série TV "les Tudors", vous serez en terrain connu (et conquis) tant le film semble être une continuité de cette dynastie, qui se terminait avec la mort d'Henry VIII, père d'Elizabeth. Complots, personnages multiples, décors et costumes somptueux, il manque juste le souffle sensuel et érotique de la série autour de ce personnage magnifiquement interprété par Rhys Ifans, une fois adulte et par Jamie Campbell dans sa jeunesse.
Le film regorge d'autres acteurs au diapason d'une histoire au final plus tragique qu'elle n'y paraît sur le papier, (Vanessa Redgrave, Derek Jacobi, David Thewlis et Joely Richardson) et qui interroge sur la véracité de tous ses éléments. Mais l'oeuvre de Shakespeare et tellement vaste et les complots de la Cour tellement complexes qu'il faut être à la fois un expert shakespearien et un historien aguerri pour confirmer ce que l'on voit et entend à l'écran.

Toutefois, les néophytes ressortent avec la plus belle et la plus furieuse des impressions :  l'envie d'y croire.

Et avant qu'il y ait une polémique, dans trois siècles, je terminerais en ajoutant que les pièces que j'ai signées sont bien les miennes. Voir par là.






Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Liens amis

CLIQUEZ !

Les images de cette colonne guident vers des articles thématiques.

REVISION DE LA MATRICE

REVISION EN TERRE DU MILIEU

REVISION EN TERRE DU MILIEU
Tolkien selon Jackson

LA PLANETE DES SINGES

LA PLANETE DES SINGES
à l'ère du numérique.

STAR-WARS depuis 1977 à nos jours

STAR-WARS depuis 1977 à nos jours
Cliquez sur l'image

HOMMAGE

Saga ALIEN

BATMAN SELON NOLAN

Les X-MEN selon Hollywood